Speakers : Natalia Oelsner, multimedia journalist for Euronews, and Laetitia Limmois, video journalist at Loopsider /
Intervenants : Natalia Oelsner, journaliste pour Euronews, et Laetitia Limmois, journaliste vidéo pour Loopsider
Les deux jeunes femmes commencent leur intervention en montrant une vidéo qui présente leur travail respectif.
Laetitia travaille sur le show Hello World pour Loopsider. Ses story Snapchat sont visionnées par 700.000 visiteurs uniques par semaine, soit 25 millions de vues par mois. Selon elle, les visiteurs uniques reviennent : “il y a un vrai phénomène de fidélisation, de communauté”. Loopsider met un point d’honneur à inclure ses spectateurs.
“On a affaire à une génération qui aime beaucoup donner son avis. On s’en sert, on crée cette communauté”.
Les spectateurs sont même intégrés à la création des reportages futurs : ils peuvent voter pour le sujet sur lequel ils veulent que la journaliste travaille. Au début, la journaliste fut étonnée de voir l’appétence des jeunes pour les sujets “sérieux”, comme le Brexit ou la crise au Soudan, qui gagnent souvent les votes face aux sujets viraux. “On se rend compte que, même si l’audience est jeune, elle n’est pas rebutée par la complexité: il faut juste leur parler par leurs langages et avec leurs codes”.
Pour Natalia Oelsner, les plateformes mettent à la disposition des médias une infinité de possibilités, d’outils interactifs qu’il faut utiliser.
Les deux journalistes indiquent que leurs audiences sont très importantes, et que celles-ci les guident dans leurs choix éditoriaux. Pour Laetitia, les chiffres d’audience sont le signe d’une appétence particulière pour les reportages dits “incarnés”.
Pour Natalia, la clé du succès se cache derrière les audiences. Il faut savoir à qui on s’adresse sur chaque plateforme pour savoir comment travailler. Ensuite, il faut être original : proposer différents formats (story, vidéo carrée) mais aussi des angles intéressants. Selon elle, “cela ne sert à rien de faire ce que tout le monde fait”.
Dans le cas d’Euronews, il faut également adapter le contenu produit par les équipes TV pour le digital.