Speakers : Pauline Revenaz, Senior Reporter at BFM TV and Joël Bruandet, Editor in chief for long form at France TV / Intervenants : Pauline Revenaz, Grand reporter à BFM TV et Joël Bruandet, Rédacteur en chef des longs formats à France TV
Interrogé par Alice Antheaume sur l’intérêt des longs formats chez France TV, Joël Bruandet explique développer un rendu entre le long format traditionnel qui nécessite plusieurs semaines de travail et l’actualité chaude. « On s’appuie surtout sur des témoignages, on demande aux gens de raconter ce qu’ils ont vécu en partant de l’actualité. Par exemple, quand l’incendie de Lubrizol a eu lieu à Rouen, une équipe s’est rendue sur place trois jours après. On crée avec ce qui vient de se produire.»
L’objectif : contrer les géants du net comme Netflix ou Amazon en mélangeant archives et images récentes, filmées par les correspondants sur place. « C’est très rapide à fabriquer, nous avons pris seulement quinze jours pour sortir notre format sur les inondations dans l’Aude. C’est aussi dix fois moins chez à produire que des documentaires Netflix. »
Pour @JoelBruandet : « La série Grégory sur Netflix, quand on fabrique un épisode, c’est 400000 euros, quand France TV produit un 52 minutes, c’est dix fois moins cher”#NPDJ2019
— Sophiane 📰⚽ (@SophianeAmazian) December 9, 2019
Chez BFM TV, Pauline Revenaz rapporte que les longs formats apportent une plus-value et de la distance sur l’actualité chaude habituellement couverte par le média. En s’appuyant sur des temporalités différentes, la chaîne, qui sort un 26 minutes le lundi et deux 5 minutes par jour, va jusqu’à produire des 52 minutes. Le choix des thèmes traités permet également d’offrir plusieurs vies aux productions. « On rediffuse nos sujets en fonction de l’actualité du moment. Notre long format « Qui a tué François Fillon ? » avait fait 1,4 million de vues à l’époque, ce qui est énorme pour la chaîne. Avec l’approche du procès, nous pensons le rediffuser. »
« Quand il y a une histoire, elle est toujours racontable, même plus tard. On sait que les effondrements de Marseille ou les inondations dans l’Aude intéresseront toujours les gens », conclut Joël Bruandet.